En Charente Maritime, ASE traque les polluants chez les enfants.
L’association Avenir Santé Environnement va lancer une campagne de détection pour voir si des polluants sont présents dans l’organisme des enfants de la plaine d’Aunis (Charente-Maritime). Dans le cadre de ce projet baptisé « NEEXT », elle recherche 70 mineurs âgés de 3 à 17 ans et résidant dans six communes de l’agglomération rochelaise afin de mener des tests capillaires et urinaires.
Fondée en 2018 et basée en Charente-Maritime, l’association Avenir Santé Environnement recherche 70 mineurs âgés de 3 à 17 ans et vivant dans six communes de l’agglomération de La Rochelle. Le but ? Réaliser des tests urinaires et capillaires afin de voir si des polluants sont présents dans leur organisme, rapporte Le Parisien .
Une présence alarmante d’herbicide
Les villes concernées par cet appel sont Périgny, Saint-Rogatien, Clavette, Bourgneuf, Dompierre-sur-Mer et Montroy. Comme le rappellent nos confrères, c’est dans cette dernière commune qu’un capteur d’air avait enregistré en 2021 une présence alarmante de prosulfocarbe. Selon l’association, cet herbicide avait en effet été observé à « des niveaux encore jamais observés en France ».
Engagée depuis des années dans le combat pour l’interdiction des pesticides de synthèse, l’association a décidé de lancer ce projet baptisé « NEEXT » (pour « Nos Enfants EXposés aux Toxiques ») afin de faire pression sur les pouvoirs publics. Ses membres espèrent ainsi favoriser la mise en place d’une transition agricole favorable à l’environnement et aux êtres qui y vivent.
Une étude financée par l’association
« Nous ne cherchons ni des coupables ni des responsables. Mais les pouvoirs publics ont peu agi ces dernières années face à la pollution de l’air et des captages d’eau potable. Ces facteurs légitiment notre opération », a estimé le président de l’association. Selon lui, Avenir Santé Environnement financera cette étude avec ses deniers propres. Les résultats devraient être connus à l’automne. En attendant, une présentation du projet sera réalisée jeudi 8 février 2024 à 19 h au Bio’pole Léa Nature de La Rochelle.
Le président de l’association assure qu’il « souhaite de tout cœur ne rien trouver » pour ne pas angoisser les familles, tout en précisant que si les résultats de ces tests réalisés en collaboration avec un laboratoire public sont mauvais, « il faudra se poser la bonne question : que faisons-nous collectivement ? »
Article Ouest France :