Plus de 300 personnes pour demander l'arrêt des pesticides !
Plus de 300 personnes se sont rassemblées à l'appel de l'association Avenir Santé Environnement, ce samedi après-midi à La Rochelle pour demander à l'Etat de sortir des pesticides, d'ici cinq ans. Les militants se sont ensuite engagé dans une marche en direction de la Préfecture.
En quatre ans d'existence, c'est la première fois que l'association Avenir Santé Environnement organisait un rassemblement pour demander une "véritable transition agricole et une sortie des pesticides". Plus de 300 personnes (environ 500 selon les organisateurs) ont répondu à l'appel, ce samedi après-midi, devant la Tour Saint-Nicolas, à La Rochelle. A 15h, les militants se sont engagé quai du Gabut, puis quai Valin, en direction de la Préfecture.
Une alternative au prosulfocarbe, à l'étude
Cette marche était aussi l'occasion pour Franck Rinchet-Girollet, un des porte-parole d'Avenir Santé Environnement, de rappeler que le 27 juillet dernier, le ministère de l'Agriculture avait rejeté le moratoire (demandé par Communauté d’agglomération de La Rochelle) contre le prosulfocarbe, cet herbicide qui inquiète tant les riverains de la plaine d'Aunis.
Ce vendredi 2 décembre, Marc Fesneau, le ministre de l'Agriculture, a justement répondu à la Communuaté d'agglomération de La Rochelle, au sujet de ce pesticide retrouvé à des taux records dans l'air de la plaine d'Aunis, en 2021. Le ministre a précisé qu'il avait demandé à l'Inrae (Institut national de la recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement), un rapport sur une alternative non-chimique au prosulfocarbe. Une étude qui sera connue début 2023.
Marie Ligonnière, maire de Périgny et vice-présidente en charge de la démocratie participative à la Communauté d'agglomération, est dubitative sur la réaction du ministère. Engagée sur ces questions depuis le début de son mandat, elle attend beaucoup plus de la part de l'Etat. "Ca ne peut pas se faire uniquement par l'arrêt de l'usage d'un seul pesticide à la suite d'une étude. C'est une transition intégrale qui doit être engagée." Pour elle, l'engagement des élus à l'échelle locale ne suffit pas et l'Etat doit déployer des moyens financiers pour une véritable transition agricole. "C'est une nécessité pour permettre à cette agriculture de produire autrement et à des consommateurs de manger autrement.
"pour la santé de tous et en premier lieu, celle des agriculteurs"
Pour David-Blaise Martin, membre d'Avenir Santé Environnement, un changement de paradigme doit s'opérer pour que puisse avoir lieu cette "véritable transition agricole" que réclame l'association dont il fait partie. "Aujourd'hui, si on prend l'exemple d'un céréalier en agriculture conventionnel à la plaine d'Aunis, il touche des aides de la politique agricole commune (PAC), en revanche, s'il veut se convertir en bio, il va en toucher beaucoup moins." Pour ce Rochelais engagé, ça devrait être l'inverse. "On devrait aider les agriculteurs à passer en bio. On sait aujourd'hui qu'en agroécologie, on peut avoir des rendements tout à fait acceptables. On pourrait très bien aller vers ce type d'agriculture beaucoup moins nocive pour la santé de tous et en premier lieu, pour la santé des agriculteurs."
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